Guerre en Ukraine : 25 ans de prison pour un Russe ayant voulu incendier un centre de recrutement militaire

Dans la nuit, l’Ukraine affirme avoir abattu 29 drones russes lancés sur son territoire.

Les combats se poursuivent en Ukraine dans la région de Kharkiv, où l’offensive russe a conduit à l’évacuation de plus de 10.000 personnes.

25 ans de prison pour un Russe ayant tenté d’incendier un centre de recrutement militaire

Un tribunal militaire russe a condamné lundi à 25 ans de prison un homme accusé d’avoir été recruté par l’Ukraine pour commettre une attaque incendiaire contre un bureau de recrutement militaire en Sibérie.

Dans un communiqué sur Telegram, la cour indique qu’Ilia Babourine a été reconnu coupable d’avoir été en contact avec l’organisation nationaliste ukrainienne Azov, désignée «terroriste» en Russie, et d’avoir incendié sur leur ordre une école à Novossibirsk et planifié une attaque contre un bureau de recrutement militaire dans la même ville.

Selon le tribunal, il avait trouvé un complice pour incendier ce centre de recrutement militaire et lui avait remis un cocktail Molotov et un téléphone portable, mais ce dernier n’est pas passé à l’action et l’a dénoncé aux services de sécurité russes (FSB).

Depuis le début de l’attaque russe à grande échelle contre l’Ukraine, et en particulier l’annonce d’une mobilisation militaire en Russie, à l’automne 2022, des dizaines d’attaques ou tentatives d’attaques contre des centres administratifs ou des bureaux de recrutement militaires ont été signalées à travers le pays.

De lourdes peines de prison, dépassant souvent la dizaine d’années de réclusion, ont été décidées contre des incendiaires présumés, mais il s’agit cette fois d’un jugement particulièrement sévère.

Selon l’agence de presse Interfax, Ilia Babourine était accusé, entre autres, de «terrorisme», de «participation à un groupe armé illégal» et de «haute trahison», des crimes parmi les plus graves du code pénal russe. Il avait été arrêté à l’automne 2022, toujours selon Interfax.

L’Ukraine dit avoir abattu 29 drones russes

L’armée de l’air ukrainienne a indiqué lundi avoir abattu 29 drones lancés par la Russie lors d’une nouvelle attaque nocturne. La défense aérienne ukrainienne a détruit «tous les 29 drones Shahed 131/136», de conception iranienne, lancés depuis la région russe de Koursk et le sud de la Russie, a précisé l’armée de l’air sur Telegram.

Celle-ci évoque aussi un tir de missile balistique Iskander sur la région de Kharkiv (nord-est), où les forces russes mènent depuis dix jours une offensive terrestre, sans préciser si ce missile a été abattu.

Kiev réclame aux Occidentaux plus de systèmes de défense aérienne pour protéger cette région frontalière de la Russie, qui est régulièrement la cible de bombardements, comme dimanche dernier avec des frappes russes qui ont tué onze civils.

Les drones lancés dans la nuit par la Russie ont été abattus dans les régions ukrainiennes d’Odessa et Mykolaïv (sud), Poltava (centre) et Lviv (nord-ouest), selon l’armée de l’air.

Dans la région de Mykolaïv, une femme a été légèrement brulée lors d’un incendie causé par la chute de débris d’un des 19 drones abattus dans cette zone, a précisé le gouverneur régional Vitaly Kim sur Telegram.

Au moins onze morts depuis dimanche dans la région de Kharkiv sous le feu des Russes

Des bombardements dimanche ont fait au moins onze morts dans la région de Kharkiv dans le nord-est de l’Ukraine, visée depuis le 10 mai par une nouvelle offensive russe, ont annoncé les autorités locales.

L’assaut terrestre déclenché par l’armée russe dans cette zone frontalière, après une intensification des attaques aériennes, lui a permis d’enregistrer ses gains territoriaux les plus importants depuis fin 2022. La progression russe a désormais été stoppée, affirme Kiev, ce que Moscou réfute.

Dimanche, six personnes, dont une femme enceinte, ont péri et 27 autres ont été blessées lorsqu’un centre de loisirs de la périphérie de Kharkiv, la deuxième plus importante ville ukrainienne, a été atteint par des tirs de missiles en provenance de la région russe voisine de Belgorod, ont déclaré des responsables ukrainiens.

«Il y a parmi les blessés un policier et un ambulancier qui sont allés porter secours aux gens après la première attaque», a expliqué le parquet de Kharkiv, accusant les Russes d’avoir «une fois de plus» recouru à la tactique meurtrière des frappes successives.

Le même endroit a en effet été pris pour cible 20 minutes après l’arrivée des forces de l’ordre et des secouristes, a raconté la police.

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