Vous comptiez faire vos valises pour le nord de la Norvège ou l’Islande dans l’espoir de voir les couleurs danser dans le ciel ? Il vous suffisait peut-être de lever le nez, vendredi soir et dans la nuit. Des aurores boréales ont envahi le ciel français pour le plus grand plaisir de nombre de Français qui ont partagé les clichés, émerveillés par le spectacle. Si vous avez raté ce ballet de couleurs, vous pouvez toujours vous consoler avec notre diaporama des plus belles photographies prises depuis l’Europe…

Ces magnifiques aurores boréales au-dessus du ciel de Vienne, en Autriche, sont dues à une tempête solaire « extrême », la première d’une telle intensité depuis 2003.

Preuve de l’intensité de l’événement, même dans les grandes villes et proches de lieux particulièrement éclairés comme ce pont en Ecosse, les aurores boréales restaient visibles.

« Il y a des aurores boréales PARTOUT en France ! Regardez vers le nord ! », invitait sur X l’astrophysicien Éric Lagadec. Et de nombreuses personnes l’ont écouté. La perspective d’observer ce phénomène lumineux atmosphérique rarissime en Europe a attiré de nombreux astronomes amateurs.

Les aurores boréales sont plus facilement observables à travers un appareil photo, a expliqué le « chasseur d’orages » Kevin Fillin sur le réseau social X. Mais vendredi soir, il était aussi possible de les observer à l’œil nu.

Ce splendide phénomène naturel est provoqué par par l’arrivée sur Terre d’une série d’éjections de masse coronale en provenance du Soleil. Il s’agit « d’explosions de particules énergétiques et de champs magnétiques partant du soleil », a expliqué lors d’une conférence de presse vendredi après-midi Shawn Dahl, du Centre de prévision de la météo spatiale (SWPC).

Le dernier événement atteignant ce niveau 5 remonte à octobre 2003, un épisode surnommé « les tempêtes d’Halloween ». A l’époque, des coupures de courant étaient survenues en Suède et des transformateurs avaient été endommagés en Afrique du Sud.

La tempête devrait se poursuivre durant le week-end, avec l’arrivée d’éjections de masse coronale supplémentaires.