La Suisse n’a laissé aucune chance à l’Italie, logiquement battue (2-0), samedi 29 juin, à Berlin, lors du premier 8e de finale de l’Euro 2024.
Toujours invaincue dans cet Euro, la sélection helvète dirigée par Murat Yakin continue d’impressionner. Après un premier tour décevant, avec une seule victoire contre l’Albanie (2-1), le tenant du titre avait pourtant affiché d’entrée, sur le papier, ses ambitions en alignant un trio offensif composé de Federico Chiesa, Gianluca Scamacca et de Stephan El Shaarawy, l’ancien monégasque titularisé pour la première fois depuis le début de la compétition.
Mais c’est bien la Nati qui est à l’initiative dès le début de la partie et s’installe dans le camp italien. Acculés en défense les coéquipiers de Nicolo Barella, peinent à récupérer le ballon.
Après un premier quart d’heure largement dominé par les Suisses, les débats s’équilibrent un peu avec une belle incursion italienne dans le camp helvète de la Squadra azzura, qui obtient même le premier corner du match à la 16e.
Il faut cependant attendre la 24e minute pour voir la première grosse occasion du match avec un arrêt miraculeux de Gianluigi Donnarumma face à Breel Embolo lancé plein axe et à la limite du hors jeu et venu le défier en un contre un.
L’Italie réplique deux minutes plus tard avec un slalom de Federico Chiesa, dans la surface suisse conclut par une frappe du droit contrée par Manuel Akanji.
Pas de quoi impressionner la Nati qui reprend possession du ballon et les commandes du match. Et c’est logiquement que Remo Freuler, idéalement servi dans la surface depuis l’aile gauche par Ruben Vargas, ouvre la marque à la 37e en trompant du pied gauche Gianluigi Donnarumma sur sa droite. Le but de l’infatigable milieu axial de Bologne, en Serie A, vient récompenser la très nette domination suisse.
Piqués, les Italiens, privés de l’une des révélations de l’Euro, le défenseur central Riccardo Calafior, suspendu en raison d’une accumulation de cartons jaune, tentent de réagir.
Visiblement tendus et trop brouillons techniquement, ils ne parviennent pas à se projeter vers le but adverse ni à servir leur buteur Gianluca Scammacca, totalement invisible.
Pis, ce sont les Suisses qui sont tout près de creuser l’écart dans les arrêts de jeu de la première période, sur un coup franc de Fabian Rieder,, détourné in extremis sur son poteau gauche par Gianluigi Donnarumma.
Annoncés comme légèrement favoris avant la partie, les Helvètes rentrent aux vestiaires en étant virtuellement (et logiquement) qualifiés pour les quarts.
Vargas refroidit la Nazionale
En seconde période, Luciano Spalletti change ses plans et fait entrer Mattia Zaccagni, le héros du match contre la Croatie, à la place de Stephan El Shaarawy. Le nouvel entrant n’a le temps de faire que quelques foulées avant de voir la Nati doubler la mise dès la 46e minute grâce à une magnifique frappe enroulée de Ruber Vargas, côté gauche, qui lobe Gianluigi Donnarumma et fini dans la lucarne opposée.
Assommé, le tenant du titre vacille et semble résigné. À la 52e, c’est un défenseur suisse Fabian Schär qui a failli relancer les Italiens en envoyant un ballon mal dégagé de la tête sur le poteau gauche de Yann Sommer.
Le gardien suisse qui observait ses coéquipiers gérer tranquillement leur avance ne reverra le ballon qu’à la 68e, à la suite d’une incursion de Federico Chiesa côté gauche, dont la frappe est détournée en corner.
À la 74e, le fantomatique Gianluca Scammacca s’illustre pour la première fois en reprenant du bout du pied un ballon sur une déviation dans la surface de Mattia Zaccagni, mais le cuir s’écrase sur le poteau droit de Yann Sommer, qui semblait battu. L’attaquant de l’Atalanta Bergame retente sa chance à la 76e, mais sa frappe s’envole largement au dessus du but helvète.
Les changements opérés par Luciano Spaletti ne changent pas la donne, et la Suisse, qui a elle aussi remanié son onze, se montre à nouveau menaçante à la 84e. Solides du début à la fin du match, jamais en danger, les Helvètes gèrent les dernières minutes en pensant déjà aux quarts de finale, et laissent éclater leur joie au coup de sifflet final.
Encore marquée par sa non-qualification pour le Mondial 2022, l’Italie n’a pas réussi à chasser ses doutes ni à se sublimer pour espérer allez plus loin dans la compétition. Une compétition que la Nati, elle, retrouvera le 6 juillet, contre l’Angleterre ou la Slovaquie.
